Close

Retour à la SaintéLyon dix ans après

Bon, pour la peine, j’ai mis en ligne mon compte rendu de 2007, pour ma première peu glorieuse il y a presque 10 ans.

C’est en août que Agathe lance la vague de motivation, et on se retrouve un petit groupe du club à se motiver pour cette course particulière, de nuit en décembre entre Saint Etienne et Lyon. 72 kilomètres à parcourir avec 2000m de dénivelé, dans le froid et souvent des conditions météo difficiles.

L’avantage du petit groupe, c’est que c’est plus facile pour la motivation à sortir en hiver pour s’entraîner. Sauf qu’entre les blessures d’Olivier et les vacances à la Réunion d’Agathe, au final, j’ai fait quasi l’intégralité de la prépa tout seul.

L’entrainement aurait pu être mieux, mais c’est déjà pas mal, 500km en 3 mois, jamais fait autant, c’est même plus que mon total annuel la plupart du temps. Pas trop de soucis physique, et l’envie de prendre le départ avant le jour J, mais avec de l’appréhension.

Samedi soir, on va directement à Sainté, arrivé vers 22h, c’est Seb qui m’a récupéré le dossard. Ça évite le bordel d’aller à Lyon (merci les orgas!), et permet de dormir un peu plus avant la course.

L’équipe au départ

Au passage il me fait flipper à mort. On a l’habitude de courir ensemble, on a fait plusieurs raids cette année, et il m’annonce objectif 10h30. Avec une première participation ou il avait fait 11h30. J’ai prévu qu’entre 8 et 9h, je serai super content, mais pas plus de 10h. Je sais pas si il faut que je parte aux allures prévues ou non.

Sainté – St Christo 15.6km, +500m – 1h38
Pour le départ, c’est relais et solo mélangés, 6 vagues qui partent toutes les 10mn. On décide de pas partir trop tôt, et quand on sort dans le grand froid au moment du départ de la vague deux, tout le monde est déjà dehors en train de se les geler. . Mais les gars, restez dans la halle, il fait chaud! Résultat, on va quand même poireauter 30 minutes et partir dans les 50 derniers de la dernière ligne. Au final, le départ se fait à l’allure prévue,  les copains lâchent tout de suite, je ne verrais plus personnes de la course. 7 premiers km gérés comme prévu 5’15 – 5’20 /km. Je rattrape le gros de la vague précédente avant même de rentrer dans le premier chemin qui n’est vraiment pas large, et ça bouchonne, obligé de courir dans le talus pour doubler. Ça avance comme ça peu, à la moindre montée tout le monde marche, faut zigzaguer ou courir sur le coté en permanence. En arrivant à St Christo, je rentre même pas dans le ravito, il y a un passage pour éviter d’entrer dans la tente.

St Christo – Sainte Catherine 12.6, +300 – 1h25
Cette partie est assez roulante avec une seule belle bosse pour arriver au point culminant de la course, je continue de doubler partout, plat montée, descente, et malgré ça la troupe est toujours hallucinante, on est 4 de front quasi en permanence. Je commence à vraiment regretter mon placement au départ. Arrivée en 3h03 au ravito de Sainte Catherine, ce qui est plus rapide que la prévision optimiste (3h15), mais on est à 28km de course, et ça va parfaitement bien. Remplissage de la poche à eau avec une bouteille  (j’ai ma copine et ma mère qui suivent, mais je sais pas quand je les vois, donc on a prévu des ravito sauvages aléatoires) pour éviter la cohue du ravito, qui est absolument blindé, technique ninja pour chopper 3 pâtes de fruits et des clémentines, et je continue en mangeant. 

Paysages bucoliques nocturnes

Sainte Catherine – Saint Genou 11.2, +340 – 1h22
j’accuse un peu le coup dans la grosse bosse à la sortie de Sainte Catherine (même si je continue de doubler des dizaines de personnes), de la fatigue du au sommeil . Puis relance bien sur la suite, avant de tomber sur la grosse nouveauté : 200m de deniv en 600m, faut sortir les cuisses, et se souvenir des sessions montées sèches des Gresivaudan Xpress. Ensuite on se tape un single en montée, ça bouchonne, encore tout le monde en train de marcher, le talus reste mon meilleur allié. Je sais pas au final à quel point j’aurais perdu de l’énergie à faire ça. Sur cette partie, je retrouve la magie de la Saintélyon, ce que j’avais adoré la première fois, avec les paysages de nuit qui se découvrent à la lune, et la file non stop de frontales qui marquent le parcours et traversent les reliefs.
J’étais sensé récupérer un autre sac rempli avant Saint Genou, mais faute de nouvelles et à sec depuis 5 bornes, je m’arrête au ravito, fait la queue pour reremplir, et la, manque de lucidité, j’appelle pour savoir ou elles sont. Juste en dessous, elles voient la tente. En fait non, c’est la tente des secours, encore bien en dessous, et j’attend 10 minutes pour récupérer mon sac alors que j’ai ai pas besoin, j’ai rerempli l’autre déjà…

Saint Genou – Soucieux 12.8, +300 – 1h40
Bon, en vrai le temps est pas si mauvais, si on enlève les 13′ de pause au ravito :sarcastic:. Un peu de mal à repartir au début, j’ai eu froid à attendre et mis un moment à me réchauffer, mais ensuite ça va pas mal, et j’arrive à bien relancer la foulée sur les parties de faux plat descendant avant Soucieux. Je me dis qu’après 50km, les sensations sont vraiment bonnes. C’est une partie facile mais qui semble un peu longuette, il reste encore beaucoup de kilomètres à faire. Au ravito, je choppe des clémentines et de la pâte de fruit, et trace, enfin en commençant par chercher la sortie, et fini par penser que la sortie, ça doit être du coté du panneau des chiottes, qui est un passage obligé de beaucoup de monde…

Soucieux – Chaponost 9.7, +150 – 0h55
C’est vraiment la partie la plus moche de la course, on se tape environ 5km de faux plat descendant sur route, sans intérêt, à part finir d’atomiser ce qu’il reste de cuisses. Mais vu le rythme tenu (j’ai même un km en 5’04), je commence à me dire que le sub 8h est jouable si c’est aussi roulant tout le long. Bon, c’est le moment que trouve la grosse côte de cette partie pour se pointer et me casser un peu le moral, mais ça le fait bien, et ai fait plus de 10km/h sur cette section. Juste avant le ravito, je récupère mon sac tel que je l’avais refilé avant (re :sarcastic:) pour finir la dernière partie.

Chaponost – Lyon 10.9, +220 – 1h10
Je sais qu’il y a une grosse bosse qui fait super mal, et on m’a dit qu’elle était au début. Comme je passe une bosse super bien, et relance derrière comme il faut, je me dis que ça va le faire. Puis 2 bornes après, je tombe sur la vraie montée de l’aqueduc . Gros coup au moral, il me reste environ 4km à faire en 20 mn, je sais que c’est mort. Surtout que la fin n’est pas si facile que ça, la descente des derniers escaliers est assez fun avec des gens accrochés aux barrières pour s’aider. Je fais le dernier kil’ à bloc, et finit en 8h09’53 ».

L’arrivée, enfin!

Reste à Attendre les copains, Seb finit en 9h30, super content de sa course, une heure d’avance sur son estimation, en ayant réussi à bien relancé sur les 20 derniers kilomètres. Il a d’ailleurs doublé Agathe sur cette partie qui a vraiment flanché sur cette même portion, mais pareil, objectif moins de 10h30 validé. Pas sur qu’elle se réinscrive de si tôt, visiblement la course dans la nuit avec le monde, c’est pas son truc. Et bravo à Anaïs qui fini en presque 14h, avec la motivation qui nous avait surement fait défaut à notre première participation.

Un peu fatigué à la fin quand même

Bilan
Je suis super content, le temps est dans la fourchette basse de mes estimations, j’ai pas eu l’impression de spécialement flancher malgré un départ rapide. J’ai pris du plaisir quasi tout le long (on enlève les 5kms après Soucieux et les 3 derniers) et je me suis jamais demandé ce que je foutais la. J’ai adoré l’ambiance nocturne, la vue sur les collines avec les frontales, par contre, j’ai eu beaucoup trop de monde, j’ai doublé un peu plus de 5000 personnes pendant la course. Mais c’est de ma faute, fallait partir en vague 1 pour pas être emmerdé.
Physiquement, j’ai fini avec les cuisses atomisées, les orteils qui ont un peu frotté, mais ça allait. Petite douleur en dessous du genou pendant quelques jours, comme si il était faible, mais c’est vite passé, la reprise de la course s’est fait la même semaine. J’ai été brassé tout le long, ce qui fait que j’ai quasi rien bouffé (2 barres, un gel, 2 mini crêpes, quelques quartiers de clémentines et pâtes de fruit). Mais j’ai jamais eu l’impression d’avoir faim et d’être en hypo, donc c’est que ça suffisait.
Et j’ai même aimé la propreté des gens, j’ai pas vu tant de papiers sur le parcours que ça. Est ce que la petite poche à déchet offerte en cadeau y était pour quelque chose…

De la à se réinscrire à cette course, la tout de suite maintenant, je suis pas sur, il y en a pleins d’autres à faire!

1 thought on “Retour à la SaintéLyon dix ans après

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

© 2024 Ici c'est chez Kaillou | WordPress Theme: Annina Free by CrestaProject.