Vendredi soir, sorti du boulot, on charge le break, et on part direction Nevache pour une nuit de camping plutôt fraîche (1600m d’altitude) et plutôt humide, il a bien plu juste avant notre arrivée. On dort plus ou moins bien, et au petit matin, les 2 derniers acolytes nous rejoignent.
L’objectif du weekend, c’est le mont Thabor et ses 3160m. Mais on va faire un peu de chemin avant, dormir en refuge avant d’attaquer la cerise sur le gâteau
Premier jour : Nevache -> refuge Tre Alpini dans la vallée étroite
On commence par une petite mise en jambe, montée jusqu’à notre dame de bon rencontre, avant de rejoindre Planpinet pour éviter de faire trop de route. A Planpinet, c’est le début des choses sérieuses, on a quasiment 800 de d+ pour rejoindre le col des Acles. Si ça roule pas mal au début sur une bonne piste, la fin en single est plus physique, et perso, je sens que j’ai vraiment pas les jambes n’ayant quasi pas rouler depuis fin mai, va falloir tourner à l’économie. On arrive au col des Acles et son village / douane en ruine et on passe en Italie pour quelques kilomètres
Le col et l’ancien poste de douane
Certains en profite pour jouer avec les bornes frontières. Ce gars est un extra terrestre autant à la montée qu’à la descente, avec un gros passé de trialiste, un équilibre fantastique, et une aisance technique en descente impressionnante.
On s’arrête un peu plus loin pour casser la croûte, et pour admirer l’objectif de demain, le Thabor, tout au fond la bas au loin, très loin
On attaque la descente du col des Acles. Un truc fantastique, deux trois passages ou je préfère passer tranquille à pied au début, mais tout le reste juste à la limite technique ou je me fait ultra plaisir à franchir les passages sans avoir l’impression de trop se mettre dans le rouge, du bonheur, une descente majeur tant au niveau paysage que du sentier
Les paysages et le sentier de descente entrecoupé de quelques remontées
En bas, on arrive au col de l’échelle, il va falloir remonter sur le plateau des Thures
Encore une fois on en prend plein les yeux
Arrivé sur le plateau, pause salvatrice a une source, et 4 décident de rajouter l’aiguille rouge au menu. On reste 2 à trouver que la sieste au bord du lac est un choix préférable, et quand le trialiste arrivera avec un grand sourire en annonçant « T5E3, c’était de la balle », (T5E3, ça veut dire difficulté maximum avec une expo maximum) notre choix de sieste nous a paru d’un coup des plus judicieux, la moue des autres nous confortant dans notre idée
Mais il parait que c’était beau, la vue du somment de l’aiguille rouge, et une partie du groupe en concertation avec le Thabor en arrière plan
les 3 rois mages qui surplombent la vallée étroite ou l’on va dormir ce soir.
La descente qui va suivre et nous amener aux granges de la vallée étroite est une tuerie, un single magnifique, lisse avec pas de grosse difficulté technique, mais ludique à souhait avec des épingles, des marches, des racines, un single qui virevolte dans tous les sens, et une énorme banane en arrivant en bas.
Il y a plusieurs refuges (gîtes?) à cet endroit, et celui qui a une bonne réputation (re maggi) était complet, on a donc réservé à l’autre (tre alpini) (Ah oui, faut réserver à cette époque de l’année). Ben un peu déçu par la bouffe, on a a peine mangé à notre fin, sans que ce soit super bon non plus.
Cette vallée a une atmosphère étrange, on est en France, mais l’accès à la vallée est italienne, et finalement on a plus l’impression d’être en Italie qu’en France, on a presque du mal a se faire comprendre au refuge, l’amabilité y étant toute italienne aussi…
Bilan comptable de la journée, environ 1500m de d+, 500 de plus pour ceux qui sont monté a l’aiguille rouge
Deuxième jour : vallée étroite -> Thabor -> Nevache
Réveil, petit dej’ toujours un peu light, et aujourd’hui, il y a un peu de d+ au menu.
le début de la piste est roulant, faut en profiter, ça va pas durer
Au bout d’environ 300m, paf, je pose le pied à terre, je vais plus beaucoup rouler en montée aujourd’hui.
on se retrouve dans une sorte de grand cirque, la vallée étroite étant plutôt large dans sa partie haute et encore une fois, c’est magnifique, mais ça porte un peu
Tout à l’heure faudra remontée au col en face pour rebasculer sur Nevache
petit à petit, on se rapproche du sommet, le sol devient plus rocailleux
On en voit le bout, plus que 800m de d+! plus que 200m!
et il y a des parties qui roulent. Au moins 50m!
l’arrivée au sommet
Pas mal de monde en haut, ça reste une grosse classique et un lieu de pèlerinage pour certains (il ne faut pas y aller le 15 aout, fête de la vierge, procession au sommet…)
Par contre, 11 vtts au sommet, c’est du rarement vu, et ça parle corporation « ah mais vous êtes de grevtt », « et toi t’es untel de vttour » et « toi t’es untel qui vient des vosges ». Il y a bien que 2 italiens qui restent à part, et qui nous feront bien rire avec leurs vélos ultra XC à vouloir descendre selle haute. Il y a en a un qui a pas du prendre beaucoup de plaisir vu le pourcentage qu’il a fait à pied…
Petit changement de plaquettes sur 2 vélos (je commençais à freiner avec le support en métal), et à part 2 crevaisons lentes, ça sera bien le seul incident technique du weekend, donc plutôt verni de ce coté
Bon va bien falloir la faire cette descente
La descente est vraiment pas mal, il y a en tout environ 50m qui descendent a coté du vélo, mais dans l’ensemble c’est pas trop dur et très sympa à descendre, je m’attendais à bien pire. On en prend pleins les mirettes, et ce sur 1200 mètres non stop, du vrai bonheur.
Mais maintenant, faut remonter au col du vallon, et si la première partie très esthétique se fait en free ride à travers les « pâturages », la fin est un immonde pierrier bien raide
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Au col, on arrive à peu près en même temps que 2 petites vieilles d’au moins 70 ans qui vont offrir au dernier de la bande café et biscuits. Rencontre fantastique avec une femme qui arpente les sommets depuis longtemps à pied et en ski de rando, et qu’on regardera repartir en courant dans la descente pour aller essayer de chopper leur train au fond de la vallée « c’est pas grave si on le rate, on dormira dans la gare ».
je veux bien vieillir comme ça!
La dernière descente sur Nevache est sympa, mais je prend pas beaucoup de plaisir, m’arrêtant souvent des que ça devient technique, ayant peur de m’en prendre une à cause de la fatigue, dommage, sans ça, c’est un très joli single descendant en pente douce au fond de la vallée, avec pas mal de passages cassant et technique et d’autres ou on lâche les freins et virevolte d’une courbe à l’autre.
la carte mémoire ayant décidé d’être pleine, la seule photo de la descente est au début avec le premier mouton du troupeau énorme qu’il a fallu traverser, ça courait dans tous les sens et le berger n’était pas content.
Environ 1800m de d+ pour le deuxième jour, avec au pifomètre 1400 de portage pour moi
C’était un putain (© Sirkis) de weekend, dans un cadre fabuleux avec des descentes toutes aussi fabuleuses. Les Cerces, c’est bon, mangez en, il y a rien à jeter!
Un peu plus d’entrainement n’aurait pas fait de mal, j’espère être un peu plus en forme pour le prochain weekend en septembre en Ubaye.